170                       Les Spectacles de la Foire..
douze paires de bas de foie de différentes couleurs, et autres effets dont il n'eft pas mémoratif. Faifant la préfente déclaration pour fervir et valoir ce que de raifon (1).
Signé : Maillot; Bordier.
(Archives des Comm., n° 3787.)
rv
Dimanche 30 décembre 1781, neuf heures du foir.
Antoine Tifferand, fergent de la garde de Paris, a amené François Bor­dier, acteur de l'Ambigu-Comique, à la réquifition du lieur Berger-Duménil, pour querelle (2). Renvoyés.
(Archives des Comin,, n" $022.)
V
L'an 1786, le mardi 24 octobre, neuf heures du foir, en notre hôtel ct par-devant nous François-Jean Sirebeau, etc., eft comparu (ieur François Bordier, acteur du fpectacle des Variétés-Amufantes, au Palais-Royal, de­meurant rue d'Argenteuil, butte St-Roch, n° 87 : Lequel nous a rendu plainte contre la demoifelle Foreft, actrice du même fpectacle, et .nous a dit que le public ayant demandé qu'on fe retirât pour laifler voir le fieur Beaulieu, qui jouoit Ie rôle de revenant, lorfqu'il étoit fur la porte dela carrière, le comparant défirant fatiffaire le public a averti à voix bafle ladite demoifelle Foreft de fe retirer un peu fur le derrière pour laifler voir la fcène.
(1) L'auteur du Chroniqueur désœuvré s'exprime ainsi au sujet d'une plainte rendue par Bordier chez un commissaire à propos d'un vol dont il sc prétendait la victime : « Cc polilTon, car d'après les qualités qu'il polTédc ll bien ct quc j'ai décrites dans mon premier volume, je ne crois {Jas qu'il mérite d'autre titre, a commencé chez Aud in o t, encore enfant ; les fa voy ard s du boulevard furent fes coteries. Devenu plus âgé, fés foctetes changèrent, mais fés mœurs, infectées du peu de foin qu'on avoit cu de fon éducation- fe confervèrent, et les plus raauvaifcs inclinations furent fon ap* nagependant fon féjourchczAudinot.Marchant à grands pas fur les traces des Volangc ct des R-bîê, il fit autant dc dupes qu'il trouva occafion d'en faire, ct cc ne fut quc par un ftratagèrac qu'il fut fe tirer d'un afïcz mauvais parti quc lui avoient préparé pl u fi eu rs marchands trompés dont U patience étoit à bout. Logé rue des Fontaines, excédé de la troupe nombreufe d'huiflicrs qui lui faifoient xègulîércmcnt la cour, le fieur Bordier rêfolut dc fe fouflrairc a leur importunîté ct de payer cn mème tems {cs créanciers fans bourfc délier. Voici cc dont il s'avifa pour y parvenir : aide du fieur Lefèvre, marchand tapifficr, il fit tranfportcr à la faveur de l'obfcurité tout fon mobilier chez le meme marchand, et ayant dc la forte converti cn argent tous fes effets, cachant fa fripon* ncric fous les apparences de la plus grande défolation, il fut, de_commilTaire cn commifTairc, faire entendre fes plaintes, difant qu'on l'avoit volé ; fes creanciers furent obligés dc lui accorder du tems qu'il prit ad libitum ; de certains même corapatircnt;à;fon état, lui avancèrent d'autres meu­bles quc le meme Lefevre ne tarda pas à tranfporter dans fou magaûn aux mémes conditions. »
(Le Chroniqueur désœuvré, II, 33.)
(st) IIs s'étaient querellés sur le théâtre pendant Ia représentation. On donnait ce soir-là à l'À-û* bigu-Comique t Jean qui pleure et Jean qui rit, comédie cn un'aetc, dc Scdainc dc Sarcy, suivie de Jacquot parvenu, pièce de Fonpré de Fracansalle, et terminée par Pierre de Provence et Ia belle Maguelonne, pantomime en quatre actes, d'Arnould-Mussot.